Vandalisme et dégradation : comment fonctionne cette garantie d’assurance ?

Jardin et appartement saccagés, vaisselle brisée, meubles fracassés, appliques et tableaux arrachés des murs, moquette souillée, canapés et literie éventrés, graffiti barbouillant les parois … les exemples de vandalisme sont multiples, et on n'aime guère y être confronté. C'est que l'acte est fort émotionnellement et difficile à comprendre, car sans motivation autre que la destruction pure et simple.

Le Larousse ne s'y trompe pas qui définit le terme comme je cite le « comportement de celui qui détruit ou endommage gravement et gratuitement des œuvres d'art, des objets de valeur, des édifices publics, etc. » La chose est d'autant plus pénible qu'en terme d'assurance, la notion varie suivant plusieurs paramètres dont vous devez avoir conscience quand vous contractez une police. Et vous avez tout intérêt à vous en préoccuper en amont, car les mauvaises surprises pourraient être au rendez-vous si vous êtes confronté à ce type de déprédation.

Vandalisme : un mot, deux cas de figure

C'est que dans la terminologie des assureurs, ce type d'acte varie en fonction des circonstances dans lesquelles il est commis et ne sera pas couvert de la même manière. Les agences distinguent donc le vandalisme commis durant un vol de la dégradation perpétrée de façon totalement gratuite. Cette nuance est de taille car elle ne relève pas des mêmes extensions. Tout dépend également de l'espace dans lequel a lieu le méfait : l'intérieur de l'habitation ou ce qui l'entoure, murs extérieurs, jardin, dépendance.

Ces conditions sont essentielles pour savoir si vous êtes pris en charge au titre de votre garantie contre le vol et le cambriolage … ou si votre cas relève d'une extension spécifique au saccage pur, extension qui n'est pas inscrite à la racine d'une Multirisques et qu'il vaudrait mieux avoir ajouté à votre contrat si vous voulez être remboursé. Il convient donc de faire le point sur ce que ces différents produits englobent exactement avant de signer quoi que ce soit.

La valse des prises en charge

La garantie « Vol et cambriolage » va couvrir toutes les dégradations effectuées dans le cadre de l'habitation et qui relèvent de l'acte même d'effraction (serrures fracturées, vitres brisées, objets détruits tandis que le criminel fouille vos tiroirs ou dans sa fuite …). L'assureur va vérifier et évaluer ces faits pour savoir de quel cadre ils dépendent. Il ne prendra pas en compte les destructions survenues au dehors (jardin dévasté lors du larcin, grilles et balustrades endommagées …) qui sont couvertes par l'extension « Vandalisme ».

Cette dernière touche tous les actes de dégradation volontaire et gratuite, dont la plupart sont effectués en extérieur (tags sur le portail, mobilier de jardin fracassé, jets de pierre, …). Aussi vérifiez soigneusement votre contrat, ses clauses, ses exclusions. N'hésitez pas à faire jouer la garantie « Bris de glace » ou autre en compensation. Surtout discutez-en avec votre conseiller afin d'envisager les éventuels cas de figure et comment les neutraliser au niveau de vos accords.

Un ensemble de preuves

Si vous êtes confronté à ce type de problème, il va falloir suivre une procédure très ciblée pour obtenir compensation. Il convient de savoir que l'indemnisation, dont le montant correspond à celui de la garantie « Vol », n'intervient que si vous prouvez l'effraction (traces d'escalade, fausses clés, …) et que les actes de vandalisme ont eu lieu à l'intérieur.

Vous allez donc devoir compiler un ensemble de documents attestant de ces conditions.

Dans un tout premier temps, faites constater le crime. Portez plainte auprès des autorités compétentes, police ou gendarmerie, et conservez en l'attestation. Vérifiez par ailleurs comment les voyous se sont introduits chez vous. Prenez des photos des dégâts occasionnés, prouvez qu'il y a eu effraction sans quoi vous ne serez pas indemnisé.

Conservez tous les biens abîmés, là aussi prenez des clichés de leur positionnement dans la pièce, rassemblez les factures correspondantes ainsi que celles concernant les réparations. Tous ces éléments joueront dans votre déclaration de sinistre auprès de l'assureur.