Catastrophes naturelles : Que faire en cas de tempêtes et d’inondation ?

Les risques de tempête et d'inondation

Toitures écrasées par un arbre, voitures retournées et défoncées, cheminées renversées, maisons submergées, … tous les ans les journaux télévisés relaient en boucle ces images de fin du monde, résultant de situations climatiques exceptionnelles … mais dont les assurances habitation tiennent compte au titre du Code des assurances au travers des garanties « tempête » et « catastrophe naturelle ».

Attention néanmoins car ces deux domaines ne désignent pas exactement la même chose et il convient d'en mesurer les limites au cas où vous seriez confrontés à ce genre de sinistre. Il est donc essentiel de faire le distinguo avant de réaliser votre déclaration auprès de l'assureur, cela afin d'optimiser vos chances d'indemnisation.

En cas d'inondation ou de tempête : les bons réflexes pour rendre compte à votre assureur

« Tempête » ou « catastrophe naturelle » ?

Les dommages causés par ce type d'intempérie sont toujours impressionnants, lourds à réparer et coûteux à indemniser. Aussi les assureurs sont-ils très pointilleux sur les ravages englobés par la garantie « Tempête ». Sont concernés les dégâts occasionnés par les vents puissants (ouragan, cyclone, tornade) ainsi que ceux consécutifs à de fortes pluies, des chutes de neige ou de grêle très fournies : détériorations dues à des chutes d'objets propulsés par une rafale, au volume de glace sur un toit, à l'humidité et les destructions provoquées par l'incursion massive de pluie dans un habitacle …

Les inondations peuvent certes être consécutives d'une tempête torrentielle … ou d'une rivière en crue … dans ce cas elles sont répertoriées comme catastrophe naturelle au même titre que les avalanches, la sécheresse, un séisme, une coulée de boue ou un affaissement de terrain. Le code des assurances définit ces phénomènes comme relevant de « l'intensité anormale d'un agent naturel, lorsque les mesures de prévention n'ont pu empêcher leur survenance ou n'ont pu être prises » à l'article 125-1. Ce sont les pouvoirs publics qui vont le cas échéant et selon l'étendue des dégâts et de la zone touchée décréter ce statut par arrêté ministériel.

Que faire en cas de sinistre ?

Qu'il s'agisse d'inondation ou de tempête, la démarche est similaire. Première étape essentielle : sécuriser ce qui peut l'être. Vous-même et vos proches devez autant que possible vous habiller de façon à vous protéger d'éventuelles blessures ou d'atteintes physiques par des éclats. Occupez-vous également de couper l'électricité, signalez les fils rompus, repérez les parties qui risquent de s'effondrer, s'il y a inondation, isolez l'évent de la cuve à fioul. Faites bâcher le toit s'il est crevé.

Récupérez tous les papiers officiels et documents importants qui peuvent l'être. Listez et photographiez les dégâts ainsi que les biens détériorés. Retrouvez autant que possible les factures, les actes notariés, les titres de paiement. Conservez les objets abîmés pour faciliter l'évaluation par votre assureur. Demandez des devis de réparation auprès des prestataires concernés. Enfin déclarez le sinistre à votre mairie.

Déclaration d'assurance et indemnisation

Description des dégâts, état et chiffrage des biens détériorés ou disparus entreront dans la composition du dossier que vous allez adresser à votre conseiller après lui avoir envoyé une déclaration de sinistre par lettre recommandée avec accusé réception. Le délai est de cinq jours en cas de tempête, dix jours en cas de catastrophe naturelle pour peu qu'elle ait été décrétée par les pouvoirs publics. Un notaire peut éventuellement vous épauler. Demandez l'autorisation de l'assureur si vous désirez réaliser des travaux et n'oubliez pas d'en garder la facture.

Il est bon de savoir que l'assurance prend en principe en charge les frais de sécurisation dans l'optique de stopper l'aggravation des dégâts, idem pour l'hébergement au cas où votre habitation n'est plus vivable, l'intervention des experts, la remise en état de l'architecture. Par contre les dommages physiques, les dépendances, les vitres ne sont pas couverts par cette garantie. Aussi lisez-bien votre contrat pour en cerner les forces et les limites.