Assurer un appartement : quelles sont les menaces les plus fréquentes ?

En règle générale on imagine que vivre dans un appartement est toujours plus sécurisant que d'occuper une maison … A tort car cela n'est pas forcément vrai, loin s'en faut. Les risques y sont nombreux et concernent les locataires autant que les bailleurs : tous ont intérêt à cerner ces menaces afin d'y parer en amont, en développant des gestes de prévention, en s'équipant pour réduire le risque, et en s'assurant convenablement pour être indemnisé en cas de problème.

Laissons de côté tempêtes, catastrophes naturelles et technologiques qui constituent des cas exceptionnels. Concentrons-nous sur les dangers qui menacent votre appartement au quotidien et que vous pouvez être amené à gérer un jour ou l'autre. Nous en dénombrons quatre ici présentés par ordre de gravité croissante.

Le bris de glace

Le dégât des eaux

On dénombre de 500 000 à un million de cas chaque année en France : le dégât des eaux s'avère une constante de nos existences et survient souvent de manière totalement imprévue. Ce peut être une baignoire qui déborde, une machine à laver qui fuit, une canalisation qui crève, une gouttière engorgée … Si nous ne sommes pas dans le cas d'une inondation gravissime comme celles dont témoignent les média lors d'intempéries, il faut néanmoins s'attendre à des dégâts coûteux.

Parce qu'il est fréquent et entraîne des détériorations onéreuses à réparer, ce type de risque apparaît d'office sur toutes les polices « Multirisque habitation », mais est très encadré : aussi vérifiez bien les clauses de votre contrat pour déterminer les différents cas de figure et savoir comment vous serez indemnisé.

Le vol et le cambriolage

382 000 cambriolages en 2013 : les chiffres parlent d'eux-même et le fait de vivre en appartement réduit certes la menace, mais ne l'élimine pas cependant. Vol des biens et des valeurs personnelles, dégradations consécutives à l'effraction, saccage pur, … ce n'est pas parce que vous vivez au sein d'un immeuble que vous serez épargné.

Là encore, la « Multirisques » prévoit la situation … mais les nuances sont nombreuses qu'il vous faudra repérer : si le vol est effectué avec l'aide d'un proche vous ne serez pas couvert ; de même les actes de destruction doivent être rattachés au vol proprement dit (par exemple des traces d'escalade sur le balcon, une vitre fracassée), s'il s'agit de destruction gratuite, vous n'êtes plus couvert et il vous faut une garantie dédiée.

L'incendie

« 263 000 incendies domestiques chaque année, qui sont la cause d'environ une centaine de décès et 10 000 blessés, dont 70% de produisent la nuit » : voici les chiffres avancés par le site de statistiques Planetoscope.com. Et ils font peur. Maison et appartement sont logés à la même enseigne : il suffit d'une installation électrique déficiente, du court-circuit d'un grille-pain, d'une cigarette mal éteinte, d'un brûleur de cuisinière allumé pour voir son logement réduit en cendres … quand on n'y laisse pas carrément la vie.

Bref l'incendie demeure le sinistre le plus courant, à tel point que le principe de l'assurance habitation a été pensé à l'origine pour en compenser les effets dévastateurs et avoir les moyens de reconstruire en aval de pareille catastrophe. Tout locataire est tenu de se prémunir de par la loi. Attention néanmoins aux clauses, les exclusions s'avèrent nombreuses et selon leur origine tous les incendies ne sont pris en charge.