Assurer une colocation : à quel nom faut-il garantir le logement ?

C'est l'épineuse question en matière de colocation. En effet, dans ce cas, les occupants étant multiples, on est en droit de se demander qui doit prendre en charge l'assurance du logis, sachant que par définition, ce mode de vie implique le va et vient des habitants, amenés à partir et emménager au gré de la vie.

Première chose à prendre en compte, il faut être assuré, afin de se garantir contre les risques locatifs. Le bailleur est en droit de réclamer l'attestation d'assurance en amont de toute signature de bail, et de renouveler cette demande chaque année pour vérifier la reconduite de l'assurance. En cas de défaut, le bail peut être résilié. Une fois ce point acquis, on distingue plusieurs possibilités.

Un seul colocataire s'assure pour tous

Un seul colocataire se charge de l'assurance mais il faut savoir que dans ce cas, son contrat doit préciser le nom de chacun des autres occupants et être mis à jour au moindre changement. De plus si un problème survient, tous devront participer aux remboursements des dégâts à hauteur de leur quote-part du loyer. Cette solution peut sembler pratique mais elle ne protège aucunement les biens de chacun, et peut s'avérer source de litiges, surtout dans la perspective d'insolvabilité d'un des membres de la colocation.

Tous les colocataires s'assurent

Cela peut être effectué dans le cadre d'un contrat commun spécifiant le nom de chacun et dont tous financent les cotisations. Il est aussi possible que chacun s'assure par devers lui. La solution peut être envisagée si les occupants ont déjà des assurances préalables, ou leurs parents dans le cas d'étudiants, assurances qui pourront être aménagées en conséquence pour un coup moindre. On conseille néanmoins de contractualiser chez le même assureur afin de fluidifier les démarches en cas de sinistre.

Le propriétaire s'assure

Cette troisième option est autorisée par la loi ALUR de mars 2014. L'idée est que le bailleur conclut le contrat pour ses locataires. Le coût des cotisations est alors répercuté sur celui des loyers. La formule est intéressante pour peu qu'occupants et propriétaire en discutent afin de déterminer la meilleure offre.